Toc toc toc ...

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Belly
Mécano au sol
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Toc toc toc ...

#1

Message par Belly »

Bonjour Tous :yes:

Ce n'est pas vraiment un « war report » mais un petit délire perso … avec un parallèle d’un retour pour le jeu en ligne dans un squad :innocent:



Sud de la Pologne – Aout 1944

Toc, toc, toc … frappe à la porte le garde de l’abri enterré servant de PC au commandant du régiment.
DA !!! Répond une voie sèche
Je réponds, ‘’Sergent Bellinov, Camarade Mayor’’
La porte s’ouvre avec un grincement de bois. Une odeur d’humidité mélangée au tabac froid sort. Une obscure pièce allongée se dévoile. Au fond, sous un portrait de Staline, deux officiers me regardent entrer. A droite 3 aviateurs en tenue de vol semblent prendre des notes autour d’une carte. Le mauvais éclairage renforce les traits du visage de l’officier assis, un Mayor.
‘’Vos ordres de mission’’, dit le Mayor
Je lui tends un pli cacheté. Le Mayor le lit puis le montre au Capitaine à sa droite qui se présente comme commissaire politique. Ce dernier prend la parole.
‘’J’ai un dossier sur vous, c’est une balle dans la nuque que je vous aurai mis. Votre oncle faisait partie des armées blanches, le NKVD a un dossier sur votre famille. Je ne sais pas par quel miracle vous aviez réussi à être Lieutenant, puis sortir des geôles du NKVD, pour arriver ici’’
Le Mayor reprend la parole avec une voix sèche, lente et froide : ‘’Nous manquons de pilote, votre dossier montre que vous avez combattu sur Stalingrad et Kouban. Que ce soit clair, je ne veux pas entendre parler vous. Vous exécutez les ordres, point barre ! Lieutenant Polskin … Il est à vous’’.
Un des aviateurs penché sur la carte, tourne la tête, salut le Mayor et me fait signe de sortir. A l’extérieur de l’abri, il m’adresse la parole. Une parole plus humaine qui détend l’atmosphère. Il me présente deux Sergents pilotes de l’escadrille, le coin du bois où l’escadrille vit, puis le Sergent mécanicien Mikovonsky … qui, je comprends vite, est le mécanicien de Sturmovik que je vais devoir assister pendant quelque temps. ‘’Va pas falloir merder’’ me dis-je dans ma tête … Me mettant à songer le moment où on me demandera de m’installer dans le cockpit d’un Sturmovik me redonne du baume au cœur …
Enchainant les journées de plusieurs heures avant l’aube jusqu’au crépuscule depuis une grosse dizaine de jours, mes bras et mes épaules commencent à s’endolorir dans certains mouvements, je commence à lutter pour ne pas montrer ma fatigue, pour garder une démarche vigoureuse et rester alerte à la moindre sollicitude. Quand sans le voir arriver, le Lieutenant Polskin s’approche du Sturmovik sur lequel je fini une vidange. Il me fait signe de monter sur l’aile et me fait une visite du cockpit … Des réflexes ressortent d’un passé lointain, Polskin s’en rendre compte. Puis nous continuons sur les procédures … Au bout d’une demi-heure, il lâche : ‘’Tu te sens capable de faire un tour de piste en solo. Attention, pas de casse, tu n’as pas le droit à l’erreur. Surtout toi !’’.
‘’Ho que oui !!! Camarade Lieutenant’’ je m’exclame.
‘’Très bien, je reviens dans une heure et demi. Tu prendras la combinaison et l’équipement de Zatov qui est décédé cette nuit.’’ Me dit-il, avec un signe d’espoir que je lis dans ses yeux.
Le Sergent Mikovonsky ayant reçu l’ordre de me préparer le Sturmovik pour un vol semble presque aussi excité que moi. Je me répète les nouvelles procédures, je me faits le vol dans ma tête … rien ne doit être oublié. Le temps est long.
Arrive le moment où le Lieutenant Polskin arrive. Il me répète une nouvelle fois les procédures du terrain, un esprit paternel ressort.
Seul dans le cockpit, les gestes, les vérifications s’enchainent … mes pensées sont bien loin. Le temps n’a plus court. Je m’octrois quelques instants en vol durant le tour du terrain, puis tout reprend, jusqu’à l’atterrissage et l’arrêt moteur sur l’aire de parking. Je suis relativement content de ma prestation même si elle est encore bien hésitante dans de nombreux points. Mon vol précédent commence à dater.
Les pilotes de l’escadrille présents m’ont certainement bien observé, tout autant que le Mayor et le commissaire politique. Le Sergent Mikovonsky arrive en courant, monte sur l’aile et m’indique d’un signe des yeux que c’est gagné.
A peine descendu de l’aile que le Lieutenant Polskin, en tenue de vol m’interpelle : ‘’Alors, Sergent, votre avis ?’’
Ne sachant que répondre, je réplique : ‘’Prêt à repartir, Camarade Lieutenant !’’
‘’Ce n’est pas ma question, Sergent ! Le Sturmovik va bien, pas de dysfonctionnement ?’’
‘’Rien de noté d’anormal, Camarade Lieutenant’’
‘’Bien, Sergent ! Cette fois vous allez remonter … me suivre … me coller. Tout ce que je ferai, vous le ferez. Soyez mon ombre. Pas de question, Sergent !’’



Merci d'avoir lu.

Belly

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