Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

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Col. Chibani
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#26

Message par Col. Chibani »

jojo a écrit :
jeu. févr. 14, 2019 7:17 pm
Comme je n'ai pas envie de faire un sujet juste pour ça, l'épave du PA USS Hornet a été retrouvée:
http://www.opex360.com/2019/02/13/lepav ... retrouvee/
Merci Jojo.
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larsenjp
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#27

Message par larsenjp »

Un des pbs qu’ont les FDO à cette époque est de déterminer l’altitude des assaillants. Leurs radars embarqués, CXAM de memoire, avaient du mal avec ça et j’ai lu récemment que, apparemment les opérateurs US faisaient une estimation empirique en se basant sur la distance de détection (je suppose en calculant par rapport à la courbure de la Terre?). Évidemment c’est une méthode qui a ses limites et les FDO envoyaient en général des avions au devant des bogeys pour confirmer (et intercepter le plus loin possible pour leur laisser le temps de rejoindre l’altitude des avions japonais) mais ça ne marchait pas toujours.

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#28

Message par larsenjp »

Balto a écrit : Et encore je sais même pas si l'hydravion avait décollé en temps et en heure il aurait spoté la task force sur la branche allé.
Tout à fait, cette histoire de l’hydravion du Tone est une légende urbaine. Si tout c’était passé comme prévu, il aurait dû survoler les navires US sur son segment retour donc beaucoup plus tard. Sur ce coup là les Japonais ont eu un peu de chance mais le déroulement de la bataille était déjà quasi impossible à inverser. Je crois que Rully et Parshall ont parfaitement détaillé tout ça.

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#29

Message par warbird2000 »

Et comme Garance je pense que LE gros avantage US c'est la DCA
Oui et réciproquement l'absence de dca digne de ce nom du coté japonais renforcée
par le fait que les navires d'escorte s'écartent pour laisser le PA manoeuvrer en cas d'attaque


Mais je reste persuadé que vous sous-estimez les capacités offensives des us.
Les sbd ont fait de l'excellent travail

Mer de corail: Le shokaku écope de deux bombes qui le mettront hors de combat pour midway
Midway : on ne revient pas dessus
Salomons; une vague entière d'avions japonais loupe l'entreprise, une grande occasion de manquée .
Santa cruz : Le zuiho est touché
le Shokaku reçoit de quatre à six bombes
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EREBUS
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#30

Message par EREBUS »

Les américains possédaient ;
-la puissance industrielle (encore aujourd'hui);
-une tendance à protéger leurs navires contre le feu et les inondations causées par les attaques;
-et une punaise de chance ! (victoire à Midway, le porte-avions ENTERPRISE surnommé " l'immortel du pacifique"...).
En revanche, il serait intéressant de voir le niveau de cryptage et de déchiffrement en termes de messages entre les deux belligérants .
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Alain-James
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#31

Message par Alain-James »

warbird2000 a écrit :Mais je reste persuadé que vous sous-estimez les capacités offensives des us.
Les sbd ont fait de l'excellent travail
C'est surtout que c'est beaucoup complexe que ça, et que les concours de zob sont stériles. Je ne vois pas ce qu'il y à en tirer ou qui y gagne quoi que ce soit, parce qu'aucune réponse claire et définitive ne peut être formulée. Si déjà il s'agit là d'un exercice auquel notoirement les gens qui y ont participé et les historiens répugnent, je ne vois pas quelle légitimité on a pour le faire à leur place.
Black Shoe Carrier Admiral comme Shattered Sword regorgent d'exemples où les deux camps ont été d'une efficacité redoutable - et d'une inefficacité quasi loufoque - mais je ne vois pas comment on peut en tirer une conclusion décisive. On n'est pas en train de comparer deux cartes à Magic ou Hearthstone ou des valeurs d'attaque/défense sur un pion - et même là j'imagine que les gens qui jouent à ces choses-là te diraient "holala attends! ce n'est pas aussi simple!".

Erebus a écrit :En revanche, il serait intéressant de voir le niveau de cryptage et de déchiffrement en termes de messages entre les deux belligérants .
Sur ce dernier point il n'y a pas photo. 1942 se passe comme elle se passe grâce au travail monstre des équipes de cryptanalyse US, à commencer par la station de Pearl Harbor (HYPO), mais qui n'aurait pas pu arriver à ce résultat sans l'aide des autres (l'équipe de la station CAST à Cavite pour la flotte d'Asie, évacuée à Melbourne et devenue station FRUMEL) et le travail monstre d'avant-guerre. Le rôle du chiffre et des casseurs de code dans la réussite des Alliés est au moins aussi central dans le Pacifique en 1942 que dans l'Atlantique avec la neutralisation d'Enigma.

On le voit bien d'ailleurs à Guadalcanal, dont la campagne se déroule paradoxalement dans un quasi-trou noir passager au niveau du décryptage des codes japonais, car ceux-ci ont changé à l'été. Quand on dit que Dieu était à Midway, on force à peine le trait. Si l'opération MI/AL avait eu lieu en septembre 1942, jamais personne n'aurait pu en interpréter ou deviner le script en avance comme cela a été le cas en mai - toutes proportions gardées et sans tenir compte du rapport de force à ce moment-là, reproduire le travail titanesque qui avait permis de transformer Midway en guet-apens aurait quasiment impossible. De fait, l'incapacité des Alliés à décrypter aussi bien les communications japonaises à l'automne a un effet radical sur la campagne navale en général et sur la performance des porte-avions américains en particulier.

Au niveau tactique par contre c'est une autre histoire, parce que c'est quasiment un autre métier. Les cryptanalystes embarqués ont un autre boulot - celui, par exemple, de déterminer si un éclaireur qui vient d'être abattu a eu le temps d'envoyer un message ou non ; parfois même de détecter l'éclaireur alors qu'il a échappé aux radars. En face du côté japonais les équipes sont à fond sur les fréquences de combat alliées, et tentent même de la désinformation (sans effet notoire autre qu'un peu de drama dans les relations entre pilotes pour les rares fois où cela a pris!).

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#32

Message par warbird2000 »

Question après santa-cruz, fin octobre ,les groupes aéronavals us sont out pour une période de minimum 1 mois.

Pourquoi les japonais n'en profitent pas pour amener des troupes et reconquérir l'ile ?
Seuls 300 soldats sont aménés si j'en crois wiki

edit, j'ai mal lu
Enfin, toujours durant la même période, les tournées du Tokyo Express des 5, 7 et 9 novembre amenèrent des troupes supplémentaires de la 38e division d'infanterie japonaise, incluant l'essentiel du 228e régiment d'infanterie
Santa cruz est bien une victoire japonaise car elle permet aux japonais de détruire un pa us et d'amener de nouvelles troupes sur l'ile
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Alain-James
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#33

Message par Alain-James »

Avec ou sans CV, en octobre Henderson field est redevenu un problème suffisamment important pour nécessiter justement d'avoir encore recours au Tokyo Express. Le vrai effort, il est 2 semaines après Santa Cruz, lorsque les Japonais tentent de couvrir un grand convoi "rapide" (Tanaka), qui doit être couvert par une force de surface (Kondo, Abe) qui tente de rééditer le bombardement cataclysmique de la Batdiv 3 du 13 octobre, avec le résultat qu'on connait (Guadalcanal 1, Guadalcanal 2).

Mais au niveau du calendrier ça tombe assez mal au final. Mi-octobre Henderson Field prend très cher mais les CV US sont encore là ; fin octobre les CV sont virtuellement éliminés mais Henderson Field reprend du poil de la bête (ne serait qu'en accueillant les nouveaux groupes et avions "naufragés" ou en servant de pit-stop). Le Zuikaku et le Shokaku sont repartis (ils sont dans une situation miroir de mai 1942, sauf que là plus personne n'a d'avions...), le Hiyo est toujours en panne à Truk (les équipages sont transférés à Rabaul) et le Junyo est le seul CV disponible, il embarque un groupe composite constitué à partir des débris disponibles. Il se montrera incapable de couvrir efficacement et Tanaka, et Abe, et Kondo.

Bref, la fenêtre de tir était peut être immédiatement après Santa Cruz en apparence, mais les Japonais étaient alors au moins essoufflés que les Américains: il ne faut pas oublier que Santa Cruz découle d'une opération couvrant une offensive au sol simultanée à Guadalcanal, qui est censée permettre la capture du terrain une bonne fois pour toutes par la 17e armée. Elle échoue et saigne à blanc les troupes japonaises (là ce n'est même pas un succès tactique pour le coup...) et même avec une domination relative en mer, l'armée est obligée de faire une pause. S'ajoute début novembre une offensive limitée de Vandergrift qui met une claque supplementaire, d'où le besoin côté japonais de reconstituer les forces à terre et le défi que représente le convoi de Tanaka en novembre.

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#34

Message par warbird2000 »

Merci pour les explications Alain-James :)
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#35

Message par EREBUS »

Merci.
Informations très pointues...Comme si Alain-James a vécu le conflit.
Seul petit bémol : hors théâtre...Enigma à certes été neutralisée en 1941...mais la allemands on trouvé la parade en rajoutant un rotor supplémentaire, ce cryptage a continué a donné du fil a retordre aux alliés jusqu'à la fin de la guerre en Atlantique!
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Alain-James
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#36

Message par Alain-James »

Le mot "neutralisé" n'est peut-être pas le plus indiqué et laisse place visiblement à cette interprétation, j'aurais dû parler de "lutte contre". Si le problème avait été réglé en 1941 on n'aurait pas autant à dire sur Alan Turing... Mais le fait est que même si chaque nouveau rotor a compliqué les affaires, les équipes de Bletchley Park ont toujours été en mesure d'augmenter la puissance de calcul de leur dispositif avec l'aide des Américains et de trouver des solutions liées à des erreurs de l'ennemi ou de la capture de matériel.

Même s'il n'était pas question de lutter contre l'équivalent d'Enigma en terme de puissance de calcul, les affaires dans le Pacifique ont été compliquées périodiquement par les changements de code (comme indiqué plus haut) et par d'autres facteurs, tels que la distance, ou encore une barrière de la langue plus intimidante (les bons japonisants sont plus rares que les bon germanisants, surtout lorsqu'une partie des analystes sont embarqués et doivent faire du travail tactique...).
Plus globalement je voulais simplement souligner que les deux efforts ont été d'importance comparable pour permettre chacun de leur côté de remporter un avantage décisif dans leur théâtre d'opérations navales.

Dans le cas du Pacifique en 1942, il ne faut pas croire que le plans ennemis ont été servis tout chaud sur une assiette: ce sont des déductions à partir d'éléments épars - et on ne parle que des bribes qui ont été effectivement interceptées et ont pu être traduites - qui ont permis aux analystes de "deviner" les intentions des Japonais. Du bricolage de génie, en quelque sorte, mené en premier lieu par des linguistes et pas par des scientifiques. Les Alliés étaient en mesure de déchiffrer des morceaux de codes sur la base de données dont ils disposaient auparavant et qu'ils compilaient en analysant le trafic ennemi et en faisant des recoupements. Pearl et Washington parfois n'avaient pas la même interprétation des morceaux obtenus, au point où la célèbre manoeuvre d'intox de "Midway manque d'eau" subrepticement montée par Pearl a été utilisée non pas pour vérifier que Midway était bien la cible, mais pour que l'équipe de Washington se convainc elle-même en lisant les dispatch correspondants. En bref les deux exercices n'avaient rien à voir, en-dehors de leur nature et de leur importance comparables pour l'effort de guerre local.

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#37

Message par warbird2000 »

La fenêtre d'indisponibilité de l'aéronavale us est courte car si j'en crois First Team

L'entreprise est à pied d’œuvre le 13/14 novembre pour intercepter le convoi de Tanaka, handicapé par son ascenseur avant comme L'aj l'a précisé.
Mais il lance bien des SBD de reco et une force d'attaque 17 sbd le 14 novembre

C'est l'attaque des navires de Mikawa la couverture du convoi de marchandises de Tanaka.
Les avions reco de l'entreprise endommagent gravement un croiseur et en touchent un autre
La force principale n'endommage cependant que légèrement deux croiseurs

C'est au moins la troisième fois qu'un faible nombre de Sbd a un rendement maximum alors que la force principale est peu performante.
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#38

Message par kekelekou »

Alain-James a écrit :
lun. févr. 18, 2019 3:53 am
mené en premier lieu par des linguistes et pas par des scientifiques.
Heu, la linguistique est une science!
Sauf l'honneur des mouches, merci pour les explications.
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Alain-James
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#39

Message par Alain-James »

Je disais scientifiques, par opposition aux littéraires parce qu'il faut bien utiliser un mot.

Je suis LSHS aussi, si j'emploie le terme sans me vexer moi-même, je le considère assez safe...
A moins que d'autres aient un meilleur terme à proposer bien sur!

Vu qu'en SST, eux mêmes parfois ne considèrent pas les Maths comme une science, je suis bien parti pour me faire des amis des deux côtés !
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#40

Message par ex:Kaos »

ça va, A-J, tu tiens le coup?

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#41

Message par larsenjp »

Alain-James a écrit : Le mot "neutralisé" n'est peut-être pas le plus indiqué et laisse place visiblement à cette interprétation, j'aurais dû parler de "lutte contre". Si le problème avait été réglé en 1941 on n'aurait pas autant à dire sur Alan Turing... Mais le fait est que même si chaque nouveau rotor a compliqué les affaires, les équipes de Bletchley Park ont toujours été en mesure d'augmenter la puissance de calcul de leur dispositif avec l'aide des Américains et de trouver des solutions liées à des erreurs de l'ennemi ou de la capture de matériel.
C'est un peu HS mais l'étude détaillée des opérations ULTRA (cf. notamment l'excellent HS qui y a été consacré par la revue Los!) montre à mon avis clairement que les équipes de Bletchey Park auraient eu du mal à s'en tirer sans la capture de matériel ennemi (ou bien avec des délais très importants). D'où des opérations commandos sur des navires/stations météo allemandes dans le Grand Nord. Qui franchement auraient dû alerter les Allemands, lesquels ont fait preuve de beaucoup de négligence. Mais il est vrai qu'ils ont toujours postulé qu'Enigma était inviolable... J'aurais été curieux de voir la tête de leurs responsables des communications après la guerre lorsqu'ils ont compris ce qu'il en était.

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#42

Message par larsenjp »

Alain-James a écrit : Au niveau tactique par contre c'est une autre histoire, parce que c'est quasiment un autre métier. Les cryptanalystes embarqués ont un autre boulot - celui, par exemple, de déterminer si un éclaireur qui vient d'être abattu a eu le temps d'envoyer un message ou non ; parfois même de détecter l'éclaireur alors qu'il a échappé aux radars. En face du côté japonais les équipes sont à fond sur les fréquences de combat alliées, et tentent même de la désinformation (sans effet notoire autre qu'un peu de drama dans les relations entre pilotes pour les rares fois où cela a pris!).
Un sujet intéressant et assez peu souvent abordé.
Et en 1942, les Américains ont de gros trous dans leur dispositif avec pas suffisamment de personnel qualifiés.
De mémoire, à CS, il y a un "japonisant" sur l'un des deux CV (de mémoire plutôt sur le Lex) mais pas sur l'autre. Et ça a joué quelques tours aux Américains surtout avec leur principe de faire tourner d'un jour à l'autre le p-a de service et donc le FDO de service.
En outre, il faut vraiment que l'information soit disponible immédiatement. Il y a une bataille, les Salomons Orientales il me semble, où tout se passe bien pour les Américains le premier jour, ils interceptent et lisent les messages des scouts japonais. Mais le second jour, tous les messages sont strictement cryptés et les Américains redeviennent incapables de lire quoi que ce soit, en tout cas dans des délais utiles. Il est probable qu'ils ont commis une indiscrétion ou une erreur quelconque et que les Japonais se sont aperçus du truc et ont rectifié immédiatement le tir.
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EREBUS
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#43

Message par EREBUS »

L'affaire des " messagers du vent" était purement anecdotique ou les états unis les employaient très régulièrement durant la guerre du pacifique?

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#44

Message par warbird2000 »

Finalement à Midway , n'est ce pas le renseignement qui a décidé de la bataille ?

Les us ayant une vision claire de la situation
Les japonais ne comprenant que quand les bombes leur tombent dessus

Ensuite , placer une bombe ou une torpille sur un navire n'est pas une science exacte .
Même raisonnement pour le localiser précisement

Sur que la chance a joué du coté us

Si mes souvenirs sont bon de shattered sword , les actions continues des américains même imprécises
auraient aussi altéré le jugement des amiraux japonais.
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garance
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#45

Message par garance »

larsenjp a écrit :
sam. févr. 16, 2019 12:27 pm
Balto a écrit : Et comme Garance je pense que LE gros avantage US c'est la DCA, bien plus que la chasse US à mon avis.
Pas tout à fait d’accord avec ça. Je pense que c’est faux début 42 et jusqu’à Coral Sea et Midway (qui est dans la foulée si on peut dire).
Aux Salomons Orientales et à Santa Cruz c’est différent car les Américains ont beaucoup renforcé leur dca et ils font accompagner leur p-a de leurs nouveaux cuirassés qui, comme dit plus haut (ou sur l’autre fil) servent surtout de plate-forme de dca.
Mais pour moi leur atout majeur reste leurs CAP et leur embryons de direction de la chasse avec les FDO (Fighter Direction Officer). Seuls les chasseurs peuvent réellement empêcher une attaque en abattant les assaillants bien avant qu’ils n’arrivent au p-a. La dca fait payer cher l’attaque mais en général elle n’arrive pas à la stopper.
Ceci dit il arrive que le FDO se plante et là c’est la cata...
Je tiens à (re)préciser mes propos
1-La DCA US ne commence véritablement à monter en gamme que vers la fin 42 avec l'arrivée des cuirassés rapides et l'entrée en service des Bofors quad et la généralisation des 20 mm (néanmoins en mer de Corail les témoignages des pilotes japonais relatifs à la densité des tirs des 28 mm du Lexington son très significatifs ...); 1944 la prime est sans conteste à la défense avec la DCA (multiplication des Bofors sur tous les bâtiments; fusées de proximité sur les 127) mais aussi avec les CAP
2-La chasse devient de plus en plus efficace notamment avec le déverminage des procédures de direction de chasse, les progrès de l'altimétrie (gros soucis encore à Santa Cruz) mais surtout la généralisation des "double squadrons" après Midway. Mai 42 les VF sont à 18 en juin elles sont à 27 même ainsi il est impossible de protéger le p-a tout en couvrant un raid Spruance fera un choix difficile à Midway, sur le Yorktown Arnold et Pederson adopteront une protection minimale mais mieux organisée autour des vétérans du Lexington (VF-3). Sur le Hornet Mitscher maximise la protection de son raid ... Fin 42 les VF devienne "double" on a tiré les csq des premiers combats ... En 43/44 l'arrivée des Hellcat leur capacité chasseurs/bbdiers la baisse de la menace navale japonaise entraîne la baisse du nombre de bbd en piqué (on passe à une quinzaine) et une forte augmentation des effectifs de chasseurs on ira jusqu'à 65/70 avec 100 pilotes en 44 à Leyte.
Une donnée importante sur l'efficacité des CAP US l'amélioration de la discipline radio ... qui était déplorable au début ...

Midway les "cinq" de Rochefort (cellule Hypo) et Layton auprès de Nimitz ont à peu près tout appréhendé de la manœuvre japonaise autour de la fin mai ... Nagumo vient à peine d'appareiller ... De leur côté par interception radio les Japonais savent qu'une escadre US a appreillé mais ils ne savent pas dans quel but.
NB les interception radio japonaises étaient très performantes

Le n°4 du Tone coupe le fromage parce que son retard de 30 min au catapultage doit être rattrapé à l'initiative de chef de bord ... là où ils merdent c'est dans leurs rapports de transmission ils informent de leur découverte à 7h45 mais ils ne signalent enfin un porte-avions qu'après 40 min de "spotting" ... Leur détection ne change rien à l'affaire quand ils repèrent les américains puis les identifient l'Enterprise à lancé depuis environ une heure ...

Le noeud du problème pour Nagumo à Midway (outre les questions de transmission de timing etc etc ...) c'est d'avoir été obligé de combiner deux missions au final contradictoires détruire Midway et détruire les p-a US cette dualité de mission (action vers la terre et anti shipping) sera fréquente des deux côtés et souvent facteur de soucis tactiques. Même vainqueur aux Mariannes Spruance sera critiqué par certains de ses task groups commanders pour avoir privilégier la protection des opérations sur Saipan au détriment de la poursuite et de la destruction de la Première Flotte Mobile ...

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#46

Message par warbird2000 »

N'ayant pas la dualité Midway PA us a gérer
pour

La bataille de la mer de corail
Les salomons
Santa Cruz

Les résultats sont beaucoup plus équilibrés pour les japonais

L'histoire à donné les deux premiers pour les us mais ce n'est pas une victoire
éclatante comme à Midway

Mais dans les deux premiers cas, les américains empêchent un débarquement de troupes

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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#47

Message par larsenjp »

garance a écrit : Je tiens à (re)préciser mes propos
1-La DCA US ne commence véritablement à monter en gamme que vers la fin 42 avec l'arrivée des cuirassés rapides et l'entrée en service des Bofors quad et la généralisation des 20 mm (néanmoins en mer de Corail les témoignages des pilotes japonais relatifs à la densité des tirs des 28 mm du Lexington son très significatifs ...); 1944 la prime est sans conteste à la défense avec la DCA (multiplication des Bofors sur tous les bâtiments; fusées de proximité sur les 127) mais aussi avec les CAP
2-La chasse devient de plus en plus efficace notamment avec le déverminage des procédures de direction de chasse, les progrès de l'altimétrie (gros soucis encore à Santa Cruz) mais surtout la généralisation des "double squadrons" après Midway. Mai 42 les VF sont à 18 en juin elles sont à 27 même ainsi il est impossible de protéger le p-a tout en couvrant un raid Spruance fera un choix difficile à Midway, sur le Yorktown Arnold et Pederson adopteront une protection minimale mais mieux organisée autour des vétérans du Lexington (VF-3). Sur le Hornet Mitscher maximise la protection de son raid ... Fin 42 les VF devienne "double" on a tiré les csq des premiers combats ... En 43/44 l'arrivée des Hellcat leur capacité chasseurs/bbdiers la baisse de la menace navale japonaise entraîne la baisse du nombre de bbd en piqué (on passe à une quinzaine) et une forte augmentation des effectifs de chasseurs on ira jusqu'à 65/70 avec 100 pilotes en 44 à Leyte.
Une donnée importante sur l'efficacité des CAP US l'amélioration de la discipline radio ... qui était déplorable au début ...
Il ne t'a pas échappé qu'on ne parle ici que de 1942... 1944 est une toute autre histoire. :emlaugh:
Les Américains étaient très en avance sur les Japonais pour ce qui concerne la défense de leurs p-as y compris en 42, quoiqu'à des années lumière de ce qu'ils seront capables de faire ne serait-ce que quelques mois plus tard.
On voit que tout au long de 42 (en fait dès le début de la guerre, il ne faut pas oublier les premières opérations de décembre 41), les RETEX ont fonctionné à plein des deux côtés...
Par exemple, aux Salomons Orientales, les Japonais n'engagent pas leurs bombardiers torpilleurs car ils se sont rendus compte que la défense US est trop forte pour eux et les pertes trop lourdes. Ils lancent d'abord leur bombardiers en piqué, escortés, en espérant faire quelques dégâts et surtout désorganiser le système défensif US avant d'engager leurs Kates... ce qui n'arrivera jamais lors de cette bataille mais c'est une autre histoire. Ils ont donc renoncé à leur principe de combinaison des attaques en piqué et à la torpille sous la pression de la défense US. Et c'est essentiellement le fait de la CAP qui est responsable de la majorité des pertes. La dca US est incomparablement supérieure à celle des Japonais et s'améliore tout au long de 42 mais, pas au point de pouvoir stopper une attaque. La réaction américaine consistant à embarquer toujours plus de chasseurs est donc parfaitement logique.
Quant aux Japonais, comme tu le sais, ils ont commencé la guerre en postulant que la manoeuvre d'évitement était la meilleure défense d'un p-a... Ils ont assez vite changé d'avis, surtout après Midway, et se sont mis à renforcer frénétiquement leur dca tout en essayant de mettre en place une véritable direction de chasse, quelque chose de pas évident pour eux compte tenu de leurs problèmes en matière de détection et communication. Ils resteront toujours en retard vis à vis des Américains sur ces plans là... sans compter les aspects culturels: on ne peut pas dire que la discipline de vol, pourtant absolument nécessaire pour espérer avoir un système de CAP efficace, était le point fort des pilotes de chasse nippons.
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#48

Message par garance »

larsenjp a écrit :
dim. févr. 24, 2019 4:03 pm
Par exemple, aux Salomons Orientales, les Japonais n'engagent pas leurs bombardiers torpilleurs car ils se sont rendus compte que la défense US est trop forte pour eux et les pertes trop lourdes. Ils lancent d'abord leur bombardiers en piqué, escortés, en espérant faire quelques dégâts et surtout désorganiser le système défensif US avant d'engager leurs Kates... ce qui n'arrivera jamais
Et pourtant en octobre ce même Nagumo validera l'attaque combinée du Hornet par le mix Kate Val ... pour vraisemblablement la meilleure attaque anti navire de l'aéronavale japonaise ...
Quand même aux Salomons Orientales les japonais perdent 25 avions sur 42 ...

larsenjp
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#49

Message par larsenjp »

garance a écrit :Et pourtant en octobre ce même Nagumo validera l'attaque combinée du Hornet par le mix Kate Val ... pour vraisemblablement la meilleure attaque anti navire de l'aéronavale japonaise ...
On ne saura jamais ce qu'aurait donné ce second strike d'avions torpilleurs lors de la bataille d'ES. Je pense probable qu'à la suite de ce semi-échec Nagumo et son staff aient pensé que, dès lors que les p-a US étaient découverts, il fallait mettre le paquet avec tout ce qu'il avaient sous la main plutôt que finasser; d'où le retour à une tactique plus orthodoxe.
garance a écrit :Quand même aux Salomons Orientales les japonais perdent 25 avions sur 42 ...
Soit environ 60%, c'est plutôt dans la fourchette basse surtout si on considère qu'en face les Américains ont mis en l'air 53 F4F.
La dca descend 5 Vals (et 1 F4F qui a eu le tort de suivre les Vals dans leur piqué) dont 2 après qu'ils ont lancé leur bombe (et l'une a touché). Les autres pertes japonaises sont à mettre à l'actif des F4F mais, sur ce coup là, l'interception est un échec et la plupart des avions sont abattus après l'attaque, alors qu'ils se retirent (sauf peut-être 1 ou 2 Zeros d'escorte du groupe du Shokaku, qui ont joué leur rôle, et 2 Vals du Zuikaku qui arrivent après le groupe du Shokaku et sont interceptés).
Pour terminer avec les stats de cette attaque:
- sur les 18 Vals du Shokaku, 15 piquent sur l'Enterprise et touchent 3 fois (plus un near miss); les 9 premiers ratent, ceux qui touchent sont parmi les 6 derniers à piquer; les 3 restants piquent sur le North Carolina et ratent.
- sur les 9 Vals du Zuikaku, 2 sont abattus par la CAP avant de pouvoir attaquer; lsur les 7 restants, les 4 premiers piquent sur le North Carolina et ratent, les 3 derniers piquent sur l'Enterprise et scorent un near miss.
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garance
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Re: Efficacité des groupes aéronavals us/japonais dans le pacifique 42

#50

Message par garance »

Attrition énorme; les Japonais - enfin les plus lucides - savaient qu'ils devraient affronter un taux de pertes des leurs navigants > 50 % sur un an de guerre de haute intensité et encore ce ratio grimpe si on le limite aux équipages de bombardiers.
Quand on sait que ces pilotes avaient tous entre 800 et 1500 h de vol sur avion d'arme et que leur cursus - aéronavale embarquée - ne retenait que 5% environ des candidats (70 sur 1500 pour la promo de Sakai) et qu'enfin le cursus durait 30 mois, il n'est revu qu'en 43/44 ...

Le taux de perte moyen des Val est ahurissant > à celui des Kate d'ailleurs
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