Nouvelles de l'espâââce...

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pipo2000
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2201

Message par pipo2000 »


ironclaude
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2202

Message par ironclaude »

C'est lumineux ! On devrait montrer ça dans les écoles...

Blague a part, il se passe parfois des contrats d'études en M€ pour faire pas beaucoup plus sérieux :hum:
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Deltafan
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2203

Message par Deltafan »

Article GEO, avec le titre : Ukraine : la Russie a piraté les satellites occidentaux, en quelque sorte

https://www.geo.fr/geopolitique/ukraine ... les-219338
Une bonne vision du champ de bataille en Ukraine nécessite des yeux dans le ciel, les satellites. La Russie en a trouvé de nombreuses nouvelles paires en occident, voire aux États-Unis : selon The Atlantic, il lui suffit de payer pour obtenir des clichés, qui lui servent ensuite à ajuster ses frappes.

Et si, pour mener sa guerre en Ukraine, la Russie avait, en quelque sorte, réussi à pirater les satellites occidentaux, et en particuliers américains ? Et si elle avait réussi cet "exploit" sans faire usage du moindre ordinateur, de la moindre équipe de hackers, qu'elle a pourtant à profusion et que l'on sait parmi les plus doués du monde ? C'est la thèse qu'avance The Atlantic dans un article du 18 mars. Selon le média américain, les frappes des missiles russes sur le sol ukrainien sont ainsi régulièrement préparées avec l'aide d'images satellitaires provenant des engins en orbite de firmes occidentales, notamment américaines. Et les obtenir est plutôt simple : une carte bleue suffit.

"Un schéma suspicieux qui inquiète le gouvernement ukrainien" : c'est le titre de l'article en question, écrit par Graeme Wood. Il est ici question d'une séquence d'événements régulièrement observés par les instances militaires de Kiev. Un satellite saisit un cliché d'un endroit et, quelques jours ou semaines plus tard, un missile tombe à ces coordonnées précises. Il arrive que le satellite en question fasse un second passage, afin de prendre des images des résultats de la frappe en question. Bref, tout ce que pourrait faire un satellite militaire en possession d'un État. À la différence près qu'il est ici question des engins de firmes comme Maxar ou Planet Labs, deux entreprises on ne peut plus privées, et auxquelles les armées russes passeraient régulièrement commande afin d'ajuster leur mire létale.

"Le nombre de coïncidences, ces fois où une frappe suit le passage d'un satellite, est trop important pour que ce soit du hasard", explique une source ukrainienne anonyme à Graeme Wood. Qui donne ensuite quelques exemples ; l'aérodrome de Myrhorod, qui ne peut intéresser que des militaires, une usine d'armement à Lviv, la capitale Kiev. Quelqu'un "commande" un cliché, puis les missiles tombent, et un second passage est ensuite parfois commissionné. Les États-Unis sont des alliés de l'Ukraine, et ses entreprises d'imagerie satellitaires l'appuient quotidiennement, répond aux questions du journaliste américain Kateryna Chernohorenko, vice-ministre de la défense ukrainien. Mais elle ajoute que les soupçons existent sur de tierces parties qui, du fait des sanctions strictes imposées au commerce avec la Russie, tiendraient le rôle d'intermédiaire pour commander à la place de Moscou ces clichés précieux.

La Russie, bien sûr, est une puissance spatiale d'importance, et dispose de ses propres yeux en orbite. Mais dans un conflit comme celui engagé contre l'Ukraine, ils peuvent ne pas suffire, et l'apport d'autres clichés fournis par des acteurs privés peut combler toute potentielle limitation, ou complémenter toute capacité préexistante. Commander une photo à Maxar, Planet Labs ou toute autre firme listée sur le site spécialisé spymesat.com est on ne peut plus simple, explique le journaliste de The Atlantic, armé de sa propre expérience. Il suffit parfois de quelques heures entre la demande et la photo – la venue du satellite au-dessus de sa cible peut être accélérée, moyennant quelques poignées de dollars en plus.

Graeme Wood l'a testé. Il a payé 1 200 dollars pour une photo précise de l'endroit où il a autrefois vécu à Odessa ; une ville mortellement bombardée par les missiles et drones russes il y a quelques jours à peine, ainsi que l'a rapporté Le Monde. Il n'a suffi que d'une carte bleue. Les firmes fournissant ces clichés ont été interrogées. Elles assurent toutes que des contrôles réguliers sont effectués pour refuser toute éventuelle commande en provenance de citoyens russes, a fortiori du ministère de la Défense du pays, et pouvant servir à ajuster une frappe de missile. Mais ces photos sont également parfois commandées pour des raisons strictement industrielles et commerciales ; par exemple pour surveiller l'état de l'agriculture d'un pays, l'activité de ses silos, et agir en conséquence sur les marchés des matières premières.

Parmi ces milliers de commandes, un expert anonyme du secteur a néanmoins croisé les coordonnées des clichés commandés avec celles des lieux ciblés par des drones ou missiles russes. Il a pu identifier 350 frappes des armées du Kremlin, parfois profondément en Ukraine. Interrogé sur la méthode utilisée par cette source anonyme, Jack O’Connor, qui enseigne le renseignement géospatial à l'université John Hopkins, confirme ce que subodorent les Ukrainiens : les Russes utilisent bien les images de ces firmes occidentales ou américaines pour préparer leurs frappes sur l'Ukraine. Une telle utilisation "détournée" est une potentielle catastrophe pour Planet Labs ou Maxar, dont les gouvernements occidentaux, et plus encore celui des États-Unis, sont parmi les plus importants clients. Mais tout contrôler, notamment la revente possible de données et images acquise de manière a priori légale, semble complexe.

L'Ukraine, elle, aimerait éventuellement avoir un droit de regard sur les clichés vendus à ces clients parfois mystérieux, afin de s'assurer qu'ils ne dévoilent pas de cible potentielle pour les armées du Kremlin. Elle proposera bientôt un mécanisme permettant de faire ce qui n'est pas fait jusqu'ici : s'assurer que les personnes qui "missionnent" des satellites sont légitimes à le faire.
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OPIT
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2204

Message par OPIT »

Hé bé... Il faut à l'évidence bien peu de substance pour être autorisé à se fendre d'un article de 8 paragraphes qui suppose beaucoup, affirme très peu, et se cache derrière des anonymes ou des arguments d'autorité.
Exemple : "Parmi ces milliers de commandes, un expert anonyme du secteur a néanmoins croisé les coordonnées des clichés commandés avec celles des lieux ciblés par des drones ou missiles russes. Il a pu identifier 350 frappes des armées du Kremlin, parfois profondément en Ukraine. "
Date des commandes vis à vis des frappes, d'où viennent ces commandes, combien de ces milliers de commandes portent sur l'Ukraine et n'ont pas fait l'objet de frappes, etc, etc, etc. Il n'y a dans ces deux phrases qu'une suggestion d'interprétation, autrement dit un piratage de cerveau dans les règles de l'art.
Comme en plus les zones ciblées sont souvent immobiles et présentes depuis des années, il n'est pas trop difficile de trouver leurs coordonnées. Même avec une simple carte en papier... :hum:

Shug Ninx
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2205

Message par Shug Ninx »

Ne suffirait-il pas d'interdire aux opérateurs d'imagerie orbitale la vente d'images des zones de conflit ?
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lefuneste
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2206

Message par lefuneste »

Concept intéressant quand même
Je me demande si l on peut avoir par le même moyen des vues de zones interdites par des législations hors US (genre les zones floutés en France dans Google map) ?
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Deltafan
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2207

Message par Deltafan »

Article GentSide, avec le titre : Mars : on connaît la durée maximale de survie de l'Homme sur la Planète Rouge

https://www.maxisciences.com/sciences/a ... 50061.html
Si la NASA projette de faire atterrir des humains sur Mars d’ici quelques années, un rapport publié en 2023 dans Advancing Earth and Science Journal — sur la base d'études menées notamment par l'UCLA, le MIT, l'Institut des sciences et technologies Skolkovo de Moscou et le GFZ Potsdam — avait démontré qu’il ne serait pas possible pour les humains de rester sur Mars à long terme. Au-delà de quatre années passées sur la planète, les radiations deviennent nuisibles...

La menace provient principalement du rayonnement des particules, provenant du Soleil, des étoiles lointaines et des galaxies. Les chercheurs se sont donc interrogés sur son impact et sur la question de savoir si une mission humaine sur Mars pouvait être envisagée. Pour ce faire, les scientifiques ont eu recours à des modèles géophysiques de rayonnement de particules pour un cycle solaire, ainsi que des modèles de la façon dont le rayonnement pourrait affecter à la fois les passagers humains et un vaisseau spatial.

La conclusion est claire : "Nous estimons qu’une mission potentielle sur Mars ne devrait pas dépasser environ quatre ans". Arrivé au terme de cette échéance, l'exposition aux rayonnements dépasserait les niveaux de sécurité. Bien que le vaisseau spatial utilisé pour se rendre sur Mars doive offrir une protection suffisante vers et depuis la planète, le matériau utilisé pourrait augmenter la quantité de rayonnement secondaire.

Les chercheurs ont également souligné l'importance du choix de calendrier de la mission, affirmant que le meilleur moment pour quitter la Terre serait lorsque l’activité solaire atteint son apogée, où les particules les plus dangereuses sont déviées. Certes, le pari semble risqué, mais n'est pas impossible. "Cette étude montre que le rayonnement spatial impose des limites strictes et présente des difficultés technologiques pour la mission humaine vers Mars, une telle mission est toujours viable", relatent les scientifiques.
(...)
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2208

Message par Deltafan »

Article Ca m'intéresse, avec le titre : Aller sur Pluton en 4 semaines plutôt qu’en 10 ans : les perspectives de l’antimatière comme moteur

https://www.caminteresse.fr/sciences/al ... -11193243/
L'antimatière n'est pas seulement réservée à la science-fiction ! Elle existe bel et bien et Elon Musk a d'ailleurs qualifié la puissance de l'antimatière de "billet pour les voyages interstellaires". Des physiciens comme Ryan Weed étudient, de leur côté, les moyens de l'exploiter.

La composition de l'antimatière est presque identiques à la matière ordinaire, mais la charge électrique des particules qui la composent est opposée. Lorsque l'antimatière entre en contact avec la matière ordinaire, les deux s'annihilent et peuvent alors produire d'énormes quantités d'énergie. L'avantage de toute cette énergie est qu'elle peut être utilisée pour accélérer ou décélérer des engins spatiaux à des vitesses vertigineuses. Les scientifiques estiment qu'un vaisseau spatial alimenté par de l'antimatière pourrait atteindre Pluton en 3,5 semaines, un record alors que la sonde New Horizons de la NASA a mis 9,5 ans pour y parvenir !

Selon Ryan Weed, cofondateur et PDG de Positron Dynamics, une entreprise qui travaille à la mise au point d'un système de propulsion à antimatière, le concept impliquerait des positrons, la version antimatière d'un électron. Les positrons "sont plusieurs milliers de fois plus légers que les antiprotons et n'ont pas la même force de frappe lorsqu'ils s'annihilent", explique Ryan Weed. L'avantage, cependant, est qu'ils se produisent naturellement et qu'il n'est pas nécessaire d'utiliser un accélérateur géant et de dépenser des milliards de dollars pour les fabriquer.

Si ces moteurs à antimatière n'existent pas encore, malgré leurs énormes capacités, ce n'est pas un problème de technologie mais bien de coût... En 2016, Gerald Jackson, physicien spécialiste des accélérateurs qui a travaillé sur des projets relatifs à l'antimatière au Fermilab, avait déclaré à Forbes qu'avec un financement suffisant, nous pourrions disposer d'un prototype de vaisseau spatial à antimatière en l'espace d'une décennie. Selon lui, il faudrait alors 8 milliards de dollars pour construire une centrale solaire capable de répondre aux énormes besoins énergétiques liés à la production d'antimatière, et son exploitation coûterait 670 millions de dollars par an.

Les positrons sont moins coûteux à obtenir que des formes plus puissantes d'antimatière mais ils sont difficiles à exploiter parce qu'ils sont très énergétiques et doivent être ralentis, ou "modérés". La construction d'un prototype à tester dans l'espace est donc encore hors de portée, en termes de coûts, regrette Ryan Weed.
Bon, c'est pas encore demain la veille...
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2209

Message par Deltafan »

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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2210

Message par Deltafan »

Vidéo sur le Dreamchaser, le futur de la (petite) navette spatiale (si on excepte l'actuel X-37B militaire, non habité et dédié aux missions US "secrètes")

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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2211

Message par Deltafan »

Article Aero Buzz, avec le titre : La colonel Sophie Adenot officiellement « astronaute »

https://www.aerobuzz.fr/breves-industri ... stronaute/
Le sans faute se poursuit pour Sophie Adenot, 41 ans, diplômée de Supaéro, pilote d’hélicoptère militaire, qualifiée pilote d’essais et sélectionnée par l’ESA en 2022.

La pilote d’hélicoptère Sophie Adenot a reçu le 22 avril 2024 son brevet d’astronaute de l’EASA. Un jalon essentiel dans le parcours qui doit la conduire un jour à bord de la station spatiale internationale.

Le brevet d’astronaute a été décerné à Sophie Adenot à l’issue d’une formation de base d’une durée d’un an et reçue au sein du Centre des astronautes de l’ESA à Cologne (Allemagne). « Cours théoriques et pratiques ont permis d’apporter les compétences fondamentales techniques et scientifiques qui lui seront nécessaires à l’appréhension de ses futures missions à bord de la station spatiale internationale » précise le communiqué de presse du ministère des armées. Sophie Adenot va désormais se préparer à la deuxième partie de son entrainement, qui se fera au Johnson Space Center de la NASA, en accord avec la mission scientifique qui lui sera confiée.
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EREBUS
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Re: Nouvelles de l'espâââce...

#2212

Message par EREBUS »

Bon, je vous l’accorde, ce n’est pas une nouvelle de l’espace très « fraîche »Une grande figure de la conquête spatiale nous a quitté discrètement, je l’ai moi-même appris tardivement via un youtubeur américain passionné par le programme Apollo.
Je pense qu’il n’est pas trop tard pour lui rendre un petit hommage :


Thomas Patten Stafford, dit Tom Stafford, est décédé le 18 mars 2024 à Satellite Beach (Floride) à l’âge de 93 ans.
Né le 17 septembre 1930 à Weatherford (Oklahoma), Thomas Stafford fut un officier de l'United States Navy, pilote d'essai et astronaute américain.
En tant qu’astronaute Il a participé à deux missions Gemini et a commandé Apollo 10 et surtout la première mission de rendez-spatial international
Après la NASA, il retournera dans l’USAF pour diriger le centre d’essais en vol de la base d’Edwards puis il sera promu officier général.
Retraité de l’armée de l’air il participa à plusieurs comité au profit de la NASA jusqu’à sa mort.
Il a publié ses mémoires et a même été acteur de cinéma.
Titulaire de plusieurs récompenses, son nom est utilisé à titre honorifique notamment à Weartherford sa ville natale.

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PASSION POUR L’AVIATION

Le jeune Thomas Stafford commença à s’intéresser aux les avions en pratiquant le modélisme, à l’âge de 14 ans, il vola pour la première fois à bord d’un Piper Cub.
Il rentra en 1952 à l’académie navale d’Annapolis, Après sa première année, il navigua à bord du cuirassé USS Missouri où son compagnon de chambre John Young, sera son futur pilote du module de commande durant de la mission Apollo 10.

CARRIERE DANS L’US AIR FORCE

Stafford après sa deuxième année d’école appris à piloter le North americaT-6 Texan sur la base aéronavale de Pensacola ainsi que le Loockeed T-33 Shooting Star. Il obtint ses ailes de pilote le 1er septembre 1953 et fut affecté sur la Base Tindall de l’US Air Force en Floride pour y passer sa formation sur North America F-86 Sabre. Il fut ensuite affecté, toujours comme pilote de F-86D, sur la base d’Ellsworth en 1954.
Stafford postula pour l'école des pilotes d'essai de l'United States Air Force à la base aérienne Edwards en Californie. En 1958, le futur astronaute étudia dans cette école où il termina premier de sa promotion. Après avoir obtenu son diplôme, il reste à la base aérienne Edwards en tant qu'instructeur de vol.

ASTRONAUTE A LA NASA

En 1962, Thomas Stafford fut sélectionné par la NASA comme astronaute dans le groupe 2 (neuf astronautes dont Neil Armstrong).

Image
Le groupe 2 des astronautes de la NASA.

GEMINI 6A

Le 15 décembre 1965, Thomas Stafford réalisa à bord de Gemini 6A et en compagnie de Walter Schirra, un rendez vous spatial avec Gemini 7, le premier effectué entre deux vaisseaux spatiaux habités.


Image
Thomas Stafford et Walter Schirra.


GEMINI 9A

Le 06 juin 1966 Stafford décolla à bord de Gemini 9A pour une mission qui consista à effectuer un rendez-vous avec l’Augmented Target Docking Adapter (ATDA) dans des conditions particulières orbitales.Son coéquipier Eugene Cernan ( qui fut son pilote du module lunaire lors de la mission Apollo 10) exécutera une sortie extravéhiculaire. Gemini 9A amerrit à 550 km à l'est de Cap Canaveral. C'est un des amerrissages les plus précis, avec une erreur de moins de 700 m par rapport au point planifié. Ils sont si près du navire récupérateur, l'USS Wasp (CV-18), que les astronautes sont restés à l'intérieur de la capsule, tandis que celle-ci est transférée sur le navire.

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Thomas Stafford et Eugen Cernan.

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l’Augmented Target Docking Adapter (ATDA) et sa coiffe qui n’a pu être éjectée.

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Cernan et Stafford descendant de la capsule, après que celle-ci a été transférée sur le navire récupérateur.

APOLLO 10

Après avoir été doublure en tant que commandant de la mission Apollo 7 en octobre 1968, Thomas Stafford commanda la mission lunaire la plus frustrante du programme Apollo :du fait qu’il a fallu tester la descente du module lunaire jusqu’à une altitude de 14km de la surface de la mer de la Tranquillité ; puis remonter vers le module de commande en testant la procédure d’abandon d’alunissage sans évidemment marcher sur la Lune.
Toutefois, seuls les autres membres de l’équipage John Young (pilote du module de commande) et Eugene Cernan (pilote du module lunaire) ont eu ce privilège respectivement en tant que commandant des missions Apollo 16 et Apollo 17 (Cernan est le dernier homme à avoir marché sur la Lune).
Apollo 10 fut une mission capitale puisque c’est elle qui conditionna le premier alunissage effectué le 20 juillet suivant avec Apollo 11
Apollo 10 décolla le 18 mai 1969 et atteigna la lune le 21 mai, comme Neil Armstrong qui eu a petite phrase au moment de poser pour la première fois le pied sur la Lune, Thomas Stafford eu la sienne : « dites au monde que nous sommes arrivés ».Le 22 mai le module lunaire (Snoopy) se sépare du module de commande (Charlie Brown) pour débuter la descente vers le sol lunaire.
La phase de remontée d’urgence est testée d’abord avec le moteur de descente, puis suite à des difficultés de stabilisation du vaisseau, l’étage de descente de « Snoopy » fut largué, Stafford stabilisa l’étage de supérieur et le moteur de remontée a permis de rejoindre sans problème « Charlie Brown ». La mission se déroula ensuite sans encombre et se termina le 26 mai avec le retour sur terre.
Pour la petite histoire, Thomas Stafford a commandé un vaisseau spatial habité qui détient le record de vol dans l’espace dans l'espace lointain. En effet « Snoopy » est le seul parmi les modules lunaires ayant volé dans l’espace (en orbite solaire) à être probablement encore intact. Il aurait été repéré en 2018. Son identité pourra être confirmée le 10 juillet 2037, quand il arrivera à moins de 4 millions de kilomètres de notre planète, toujours 16 fois plus loin que la Lune.

Image

Eugene Cernan (LMP), Thomas Stafford (CDR) et John Young (CMP)

Image

Thomas Stafford touche la peluche qui représente le chien"Snoopy" dont le nom a été attribué au module lunaire de la mission Apollo 10.



Toute l'histoire de la mission Apollo 10 en vidéo.

APOLLO-SOYOUZ

Thomas Stafford fut désigné chef du bureau des astronautes (en remplacement d’Alan Shepard qui retrouva son aptitude pour aller de nouveau dans l’espace, poste qu’il quittera en 1971 pour la préparation de la mission Apollo-Soyouz. En décembre 1972, il fut promu Brigadier-General, le plus haut grade militaire alors obtenu par un astronaute. Stafford fut rapidement nommé commandant de la mission Apollo-Soyouz en compagnie de Donald Slayton (qui a également récupéré son autorisation de vol) et Vance Brand.
Cette mission débuta le 15 juillet 1975.Après avoir décollé le même jour Soyouz 19 et Apollo s'amarrèrent le 17 juillet et les équipages se rencontrèrent, menèrent des expériences conjointes et réalisèrent des conférences de presse pour ce qui est la première coopération spatiale entre les deux pays après leur rivalité pendant la guerre froide et la course à l'espace. Après plus d’une quarantaine d’heures d’amarrage, Soyouz 19 revint sur Terre le 21 juillet et Apollo resta en orbite jusqu'au 24 juillet.
La mission ASTP (Apollo Soyouz Training Project) fut un succès non seulement du fait de l’entrainement des équipages dès 1973 à la fois en Russie et aux États-Unis, mais très probablement du fait de l’excellente collaboration et entente entre Thomas Stafford et Alexeï Leonov qui finit par donner dans le privé une belle amitié entre les deux hommes.
Stafford assista en 2019 aux obsèques de Leonov qui fut le parrain de deux enfants de l’astronaute américain.

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Les équipages de la mission ASTP: Donald Slayton, Thomas Stafford, Vance Brand (Apollo), Alexeï Leonov et Valeri Koubassov (Soyouz 19).

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Les vaisseaux Apollo et Soyouz et leur système spécifique d’amarrage.

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Thomas Stafford et Alexeï Leonov.

DE LA NASA VERS L’USAF

En quittant la NASA en 1975, il devint le Directeur du Centre d’Essais en vol de l’USAF de la Base d’Edwards (Air Force Flight Test Center) où Il continua de voler en pilotant même des avions étranger tel le MIG-17 et le PANAVIA TORNADO.
Stafford contribua au développement des futurs avions furtifs des USA, en mars 1978, il fut promu Lieutenant général et devint chef d'état-major adjoint des armées chargé de la recherche, du développement et des acquisitions à Washington puis prit sa retraite en 1978.

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Thomas Stafford en uniforme de Lieutenant general en 1979.


RETOUR VERS LA NASA

Stafford siégea à plusieurs conseils d'administration, notamment l'horloger Omega, l'entreprise Gibralter Exploration et le constructeur américain d'avions privés Gulfstream Aerospace
Il participa aussi à de nombreux comités consultatifs pour la NASA qui lui permirent de travailler sur la future station spatiale internationale et sur le programme MIR Shuttle permettant ainsi l’amarrage entre la station MIR et la navette spatiale américaine (mission STS-63 et STS-71).
Thomas Stafford présida à la demande de la NASA, des comités liés à l’étude de nouvelles missions lunaires à partir de 2004 et martiennes dès 2012.

ECRIVAIN/ACTEUR

En 2002, Stafford publia une autobiographie écrite avec Michael Cassutt intitulée We Have Capture: Tom Stafford and the Space Race. Il écriva également l'épilogue du livre Falling to Earth: An Apollo 15 Astronaut's Journey to the Moon de son collègue astronaute Alfred Worden.

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Le livre We Have Capture: Tom Stafford and the Space Race.

Stafford apparu dans plusieurs films, téléfilms et documentaires sur le programme Apollo comme Houston, We've Got a Problem (1974).

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Thomas Stafford dans le film We've Got a Problem (1974) où il joua le rôle d'un astronaute ici dans un simulateur de module de commande Apollo mettant au point des procédures de secours au profit de l'équipage d'Apollo 13 alors en perdition.


DECORATIONS/HOMMAGES

Thomas Stafford reçu plusieurs prix, décorations et récompenses parmi lesquels :
-Le Trophée Harmon (1966).
-Le Prix Octave Chanute (1976).
- La Médaille d’Or de l’Espace de la Fédération Internationale d’Aéronautique, (1976 avec Leonov).
-Le Trophée James A. Doolittle (1979).
Dans la ville natale de l’astronaute, l’aéroport porte son nom, il existe un musée de l’air et de l’espace à son nom : Thomas P. Stafford Air and Space Museum.
Plusieurs bâtiments portent son nom en Oklahoma. En 2018, un labyrinthe géant dans un champ de maïs, à son effigie (N35°32’35’’/W098°37’28’’), fut créé à P.Bar Farms près de Hydro (ville du même état).

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Un labyrinthe géant dans un champ de maïs à l'effigie de Thomas Stafford.
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