kekelekou a écrit : ↑mar. janv. 22, 2019 9:33 am
Aquila : Je ne minimisais pas du tout le problème de fond et du trou dans la raquette systémique. Il est d'ailleurs hallucinant de lire qu'il n'y avait plus de médecin chargé des pilotes!
Mais un problème de personne peut engendrer des problèmes systémiques. Il est d'ailleurs toujours en poste, le CDB du Canadair n°2?
J'ignore où en est ce monsieur et je ne voudrais surtout pas instruire ici quelque procès que ce soit. Nous ne sommes ni légitimes ni suffisamment informés pour ça.
J'ai dû mal m'exprimer : je ne prétendais pas que tu minimisais le problème systémique
D'expérience, les problèmes systémiques sont alimentés par les personnes, souvent sous la forme de cercles vicieux où ils les enferment. C'est à dire que ça va beaucoup plus loin que la notion de faute individuelle. Et de toute évidence, dans le cas qui nous intéresse, les consignes permanentes quant à la distribution des rôles à bord sont assez largement ignorées pour qu'on ne puisse pas rapporter la cause de cela à une personne. D'expérience toujours, les problèmes systémiques, c'est comme la flotte : ça se déplace de haut en bas en suivant la voie hiérarchique, souvent depuis le ciel...
D'expérience toujours, quand une bombe de ce calibre tombe dans la mare aux canards, c'est que les problèmes ne sont pas exclusivement locaux. Il s'avère parfois que plus haut, on s'affranchit de quelques contraintes de contrôle et d'investissement continus en laissant du mou à l'échelon opérationnel. Et tout ça, au fil des ans, devient une culture, avec son panache (la garde meurt mais ne se rend pas) et ses turpitudes (j'ai glissé, chef). Dans ces cas-là, ce qui est perçu comme une faute par les observateurs extérieurs est souvent la conséquence d'une vie passée à bricoler au mépris de sa propre santé physique et mentale pour faire fonctionner l'usine. Jusqu'au jour où Murphy fait se rencontrer les facteurs qui font que le caca tape dans le ventilateur. Ce jour-là, si on flingue le lampiste de service et qu'on rentre à la maison satisfait du devoir accompli... bah on ne change rien aux problèmes de fond.