Knell a écrit : ↑mer. nov. 20, 2019 12:55 pm
y a un lapin qui a eut raison d une bulle avant d'Atlantic a 1500 pieds
Sale bestiole, ces lapins...
Il y a maintenant quelques années, une patrouille de Mirage 2000N rentre à Istres pour un atterrissage en PS (Patrouille Serrée). En très courte finale, vers 300-400ft, le leader voit un vol d'oiseaux qu'il ne peut éviter. L'équipage ressent les impacts, la perte de poussée du moteur, l'odeur de viande grillée... Pas de doute, au moins un piaf est passé dans le moteur. Instantanément, le leader affiche plein gaz et le n°2 s'éloigne. Voyant que le moteur ne raccroche pas, le Nav a le temps de demander au pilote s'il pense que ça le fait. Réponse instantanée "
Négat, on sort", suivie aussitôt par la double éjection, estimée à une hauteur bien inférieure à 200 ft
. Les 2 PN se posent à 50m de l'entrée de piste 33, l'avion, lui, finit à plat dans le maquis.
A leur arrivée, les pompiers doivent noyer le moteur, qui avait repris du poil de la bête, pour qu'il se coupe. Plus de peur que de mal, juste une entorse de la cheville pour le Nav
Lors de l'expertise du M53, la SNECMA trouve effectivement des "traces biologiques". Seul hic, ce ne sont pas des plumes, mais des poils et de la peau de ... lapin
Stupeur et demandes d'explication (l'escadron était connu pour maîtriser la TTBA...).
En fouillant un peu plus, ils trouvent effectivement des traces de plumes.
Explication avancée : avant de s'éjecter, le pilote a balancé la manette en avant. Le moteur a effectivement raccroché pendant l'éjection et quand l'avion a impacté, il était bien plein gaz, aspirant tout ce qui traînait alentour, y compris la bestiole. Le pauvre lapin était juste au mauvais endroit au mauvais moment. Comme disait Clint : "le monde est divisé en 2 ..."
Pour info et pour conclure, l'avion a pris entre 4 et 6G seulement à l'impact, en conf train sorti avec 2 bidons de 2000 litres. Après changement des voilures, il a revolé. Bon, honnêtement, il faisait des trucs bizarres en terme électrique (aussi bien SNA que systèmes avion); faut dire que les pompiers avaient tout bien arrosé pour éviter un feu : les cabines étaient remplies d'eau et de mousse à ras-bord, après leur intervention.
Et nos mécanos avaient peint sous chacune des verrières un siège avec une flamme dessous, histoire de nous mettre un peu la pression quand on montait dedans
