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Dans le mille Emile (5)

Publié : lun. mai 22, 2006 9:01 pm
par werner
Bon, aujourd'hui c'est la Saint Emile (si si !)
Je ne pouvais pas louper ca.

Alors voila, qu'etait devenu le reste de l'equipage apres avoir saute en pleine nuit ?
Cette question taraudait ma femme...



****************************Le Vol du Lancaster*********************


Empétré dans les suspentes de son parachute, le radio se crispait en voyant dans l'obscurite une forme noire qui semblait etre un batiment.
Le chat dans son bomber percevait la gravite du moment et ne mouftait pas attendant le choc de l'atterrissage. Le radio se rappelait les
vagues souvenirs des sauts d'exercices deja effectués et des quelques cours théoriques qu'il avait suivit avec attention, connaissant les prouesses
de navigation de Werner. Il joignit les pieds, leva les bras, pret au roulé-boulé, il sentait la chaleur du chat toutes griffes dehors aggrippé à
son pull. Le batiment disparut sous ses pieds.
- Ouf ! Se dit-il, pas encore ce coup ci que je vais jouer à la girouette.
Il atterrit souplement, récupéra son parachute rapidement, s'eloigna en courant du batiment éteint et ne s'arreta qu'une fois arrivé dans les buissons.
le chat sorti sa tete ébourriffée du bomber, secoué mais entier, il se mit a miauler.

- Et Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerrrrrrrrrrrrrrrrrrrde.....

Le radio leva la tete, le cri venait d'au dessus de lui, il vit l'espace d'un instant l'ombre du parachute passer suivit d'un bruit de craquement
de branches. Il lui sembla reconnaitre la voix et le vocabulaire de Raymond.
- Putain de merde de saloperie de sol à la con, foutues branches de nase, y déboises pas ici ?
- C'est lui, pas de doute. Il se leva et vit Raymond se debattre dans son parachute emberlificoté dans les branches d'un arbuste.
Quelques coups de couteaux eurent raison de l'arbuste emprisonneur.
- Bon alors, quoi de neuf ? Pas de bobos ? questionna Raymond.
- Non ca va, même le chat n'a rien.
- L'a pas l'air d'avoir mal, vu comment il braille, il va nous attirer tous les matous du quartier ce con.
- La ferme le chat, tu nous gonfles !
- Vi maintenant vous pouvez l'eteindre le greffier, on vous a retrouvé dit une voix derriére Raymond et le radio.
- Bébert ! s'exclama le radio
- Oui je suis avec Maurice, on a atterri ensemble a 200 m d'ici, ce sont les beuglements du chat qui nous ont guidés,
quelqu'un lui a marché sur la queue ?.
- No news de Werner et Marcel ?
- Non, Marcel a sauté en premier avec le clebard et Werner en dernier. Ils doivent etre à chaille.
- Bon on est où ? demanda Maurice aux trois autres.
- Vraisemblablement, vue l'heure on s'est pris le vol de He 111 de minuit et demi. Ils devaient être sur l'aller.
- On est tombé en France alors ? dit Maurice.
- Y a des chances, il va falloir gaffer, on est en territoire ennemi.
- Et là, on est où ? On ne dirait pas un champs, c'est plat, c'est de l'herbe rase.
- Je suis passé au dessus d'un bâtiment précisa le radio, mais rien d'identifiable.
- Bon faut se bouger le cul et decarrer d'ici fissa dit Raymond toujours aussi poétique. Tous les Boches du coin doivent nous pister.

Le petit groupe accompagné du chat maintenant silencieux se glissa dans la nuit.

Au bout de quelques centaines de metres parcourus sur cette prairie, le petit groupe s'arrêta, d'étranges formes se decoupaient dans l'obscurité.
- 'Tain c'est quoi ces trucs s'interrogea Raymond.

Ils s'approchèrent doucement des formes et reconnurent alors des avions ! Des gros ! des bombardiers!.
Une odeur d'huile brulée et d'essence aviation planait.

- La vache s'exclama Bébert, des zincs, on est tombé sur une base de la Luftwaffe.
- Au moins le chat n'est pas dépaysé, regardez moi cet abruti il se frotte contre une roue en ronronnant remarqua Raymond.
- Bon c'est quoi ces piéges ?
Bébert s'approcha d'une carlingue et alluma son zippo, cadeau d'une WAAF à qui il avait fait croire qu'il était pilote aprés quelques biéres,
un soir de nouba. La WAAF pas si naive que ça avait bien vu que Bébert était maitre chien aprés les effusions que lui avaient fait en sortant une
espéce de chien angora, couleur serpilliére low rez.
"Belle of Brive la Gaillarde" était écrit à la peinture blanche sur le nez de l'appareil avec une pin'up peinte à l'opulente poitrine rappelant plus le cheptel
bovin laitier Normand qu'une blonde et svelte Fraulein.
- Merde, un zinc de chez nous, un Lancaster dit Bébert.
Il se précipita sur celui d'à coté.
"Ginette III" apparut à la lueur du briquet, "Kids of Maine et Loire" sur le suivant.
Il y avait au moins une douzaine de lancaster sur le terrain.

- Ah les vaches, mais ils sortent d'où ?
- Probablement des zincs récupérés aprés des atterros forcés.
- Bon on en taxe un ? proposa Raymond, on va pas rester comme des cons à les bader, on a les mêmes à la maison. C'est Paulo qui va être content si
on lui en raméne un quand même.
- OK dit le radio, oubliant complétement que dans l'équipe aucun n'était pilote. On prend celui là ?
- Il s'appelle "Princess of Plougastel Daoulas" il va te plaire celui là Maurice, il est lorrain, comme toi, dit Bébert prouvant une fois de plus le niveau
de nullité en géographie de l'équipage.

Raymond récupéra le greffier et toute l'équipe se glissa silencieusement dans l'avion. Le chat repris sa place habituelle sur le poste radio.
Bébert et Maurice passérent la tête dans le cockpit.
Deux pilotes Allemands étaient assis et triffouillaient les interrupteurs à la lueur d'une lampe torche.
Bébert et Maurice rentrérent précautionneusement la tête et se regardérent abasourdi.
- C'est qui c'est deux là ? murmura-t-il à l'oreille de Maurice.

IT'S A LONG WAY TO TIPPERARY,
IT'S A LONG WAY TO GO...

se mit a hurler la radio derriére le poste de pilotage.

Les deux pilotes se retournérent brutalement
- Was, was los ?

IT'S A LONG WAY TO TIPPERARY,
TO THE SWEETEST GIRL I KNOW !

Le chat, paniqué, surgit du local radio, les poils hérrissés, passa entre Maurice et Bébert comme un missile et s'arréta toute griffes dehors
sur l'entrejambe d'un des pilote qui se levait en sortant son arme du holster.

GOOD BYE PICCADILLY,
FAREWELL LEICESTER SQUARE,
Continuait à beugler la radio...

Le hurlement du pilote Allemand, intimement agressé, ne parvint pas à couvrir la radio qui faisait trembler la carlingue du Lancaster.

IT'S A LONG WAY TO TIPPERARY,
BUT MY HEART'S rIGHT THERE...

Il se plia en deux de douleur, Bébert, par reflexe, l'attrapa par la manche de son cuir et le fit pivoter de toutes ses forces contre la
cloison pare-feu. Le pilote s'écroula ne sachant ce qui lui arrivait.

UP TO MIGHTY LONDON CAME
AN IRISH LAD ONE DAY...

Maurice décrocha l'extincteur accroché à la cloison et monta dans le cockpit.
Le second pilote, héberlué, géné par son compagnon qui venait de s'écrouler avait des diffucultés à sortir son arme.

ALL THE STREETS WERE PAVED WITH GOLD,
SO EVERYONE WAS GAY !
Continuait la radio, réglée à 120dB

- Gay mon cul brailla Maurice, tient prend ça dans ta gueule
en balançant à toute volée l'extincteur dans la figure du deuxiéme pilote.

Le pilote s'ecroula sur le corps inanimé de son compagnon d'infortune

'TIL PADDY GOT EXCITED AND
HE SHOUTED TO THEM ....

- MAIS TU VAS L'ARRETER CETTE PUTAIN DE RADIO OUI OU MERDE, hurla Maurice au bord de la crise d'hysterie

La radio s'arrêta net.
Le silence retomba dans la carlingue du Lancaster. On entendait juste les gemissement d'un des pilotes au nez éclaté.

- C'est marrant ce zinc, c'est un vieux modéle, le bouton du son est inversé sur le poste dit le radio du fond de son local.
Bon alors on y va ?
- Tu sais piloter Ducon ?

- Hande hoch, Hande hoch criait-on à l'exterieur.

- Quoi encore ? demanda Raymond pendant que tout le monde se précipitait pour regarder dehors.

L'avion était encerclé par un vingtaine de Tommies, leurs fusils braqués sur l'avion, un Captain pistolet au poing se détachait de l'escouade.
Bébert ouvrit la trappe, le chat toujours affolé surgit et se précipita sur l'entrejambe du Captain.

Et Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerrrrrrrrrrrrrrrrrrrde...se dit Raymond.

****************************************************************

Et special thanks to madame qui m'a donne qques idees

Signe Werner, truffe qui pond beaucoup ces temps-ci

Publié : mar. mai 23, 2006 6:41 pm
par 50H-Solo
bis, ter, euuuhhhh...................................... je sais plus après mais encore doit faire l'affaire :prop: .
Trop bon Werner, tu nous gâte ces temps-ci.
Encore un Captain qui va avoir du mal à enfiler son pantalon pendant quelques jours, l'est Anglophobe, le greffier.
Depuis la guerre, les coquilles de protection sont un accessoire standard dans l'armée Anglaise :Jumpy: .

Publié : mar. mai 23, 2006 7:46 pm
par Knell
Moi aussi suis inspiré en ce moment :)
Lisez bien tout !!!
http://air-defense.net/phpBB/viewtopic. ... sc&start=0

Publié : mer. mai 24, 2006 8:40 am
par Mosca
Mwarf ... toujours aussi addict de tes récits Werner ! la suite la suite ! :Jumpy:

Edit : ps ... mais comment cette équipe de rêve (ce magnifique équipage de Lancaster digne représentant des types Gaulois-franchouillard) s'est elle rencontrée? ... c'est un mystére qui me taraude ... :detective

@Knell : belle montée au filet ! :sweatdrop

Publié : mer. mai 24, 2006 5:51 pm
par 50H-Solo
Mosca a écrit : @Knell : belle montée au filet ! :sweatdrop
Yes, d'accord avec toi Mosca, jeu, set et Match :Jumpy:

Publié : mer. mai 24, 2006 6:45 pm
par Knell
@werner : content que tu ait retrouvé ta muse :hum: :hum:

Publié : mer. mai 24, 2006 8:59 pm
par werner
El_Knell a écrit :@werner : content que tu ait retrouvé ta muse :hum: :hum:
Bof, deux episodes en deux jours, elles se bousculent un peu trop au portillon les muses.

Signe Werner, truffe qui craind un troisieme episode

Publié : mer. mai 24, 2006 9:18 pm
par Knell
Mouarrrrrrffffffffffffff
excellent :)

Publié : lun. mai 29, 2006 9:35 am
par kedith
WERNER ! Qui est Emile ? Est ce qu'on peut le contacter par Mail ?
Son histoire m'intéresse. J'écris justement un livre sur le sujet des
Lemille. Mais j'ignorai qu'il y eu un Emile. Remarquez que la fin de
votre histoire ne laisse pas de mystère pour moi. Mon article en porte
la concucison : Tule Lemille! D'après mes conclusions, Emile est bien
mort.

Eeeett le maillon fort estttttt : Moi !


Je termine en disais : WERNER, clef anglaise, Anglola !

Publié : lun. mai 29, 2006 3:00 pm
par werner
Ah ma Kedith, quel bonheur de se savoir compris, lu, regardé, de matheuse tu es passé mateuse.
Enfin ma pensée décortiquée, plutôt philosophe ma petite prof de maths.

Hélas, mon Emile n'a que peu de rapport avec la Finlande, je suis surpris de ce brusque intérêt pour lui et je décele aussi quelques fautes d'orthographes, un comble pour toi, chantre de la rigueur manuscrite, est-ce l'émotion ou l'abus de biére Belge ?

Signé Werner, truffe qui va mettre dans le mille

Publié : mar. mai 30, 2006 2:23 pm
par kedith
Je ne suis pas celle que vous croyez, à moins que celle-ci n'est autre que celui
par qui vous croyez que je suis celui là... à bon entendeur, SALUT !

Publié : mer. juin 14, 2006 6:54 pm
par spiral
OOOOOOOOooooo werner tu là vexer...
:kewlpics:
MDRRRRRRRRRRR


c est marrant on dirait qu elle veut nous embrouiller :innocent:

Publié : sam. janv. 02, 2010 2:14 am
par Dare2
kedith a écrit :Je ne suis pas celle que vous croyez, à moins que celle-ci n'est autre que celui
par qui vous croyez que je suis celui là... à bon entendeur, SALUT !

J'espere ne pas me tromper; bon Anniversaire.:king:

Coment vas ton Jodel?

Qu'est-il advenu de l'A-C Chatou Vanves?

A+

Publié : sam. janv. 02, 2010 10:21 am
par Knell
Je pense que tu te trompes ....