Crazy a écrit : ... A l'atterrissage, l'avion a été victime d'un cisaillement du vent arrière, ce qui a prolongé la course d'atterrissage, sur de l'eau (aquaplanage)...
Crazy
Crazy, j'ai bien peur que tu fasses une bourde en disant cela.
Lorsque tu es victime d'un cisaillement de vent en courte finale, c'est l'effet inverse qui se produit. Ta course à l'atterrissage n'est pas prolongée mais "dramatiquement" réduite.
Dans tous les cas répertoriés de crashes d'avions à l'atterrissage dus aux cisaillements de vent les avions se sont toujours retrouvés plaqués au sol en entrée de piste !
Tu approches par exemple à Vi 160 kts avec 30 kts de face : Vsol = 130 kts.
Cisaillement et le vent passe 30 kts arrière, ta Vi chute instantanément à 130 kts, ton vario s'écroule dramatiquement, le sol s'approche très vite, tu mets de la puissance sans tarder pour rattraper la Vi et la Vz, ta Vsol, elle, n'a pas changé des masses vu l'inertie de l'avion. Si tu es trop près du sol et que l'avion n'a pas rattrappé la Vi (inertie moteur etc...), c'est le crash assuré.
C'est la raison pour laquelle lorsqu'il y a des conditions de vent instable en générale, les pilotes majorent les vitesses d'approche selon des procédures imposées par leur compagnie(avec un maxi évidemment). En aucun cas avec du vent arrière en cisaillement la Vsol sera augmentée tant que l'avion n'aura pas rattrapé la Vi initiale (il ne faut pas confondre voler à Vi stabilisé avec vent dans le dos et conditions d'instabilité des tenues de paramètres en conditions de cisaillement de vent). Et ici je ne parle même pas des gradients verticaux qui accompagnent les cisaillements.
Perso, à chaque fois que j'ai été trop "long" à l'atterrissage c'est que j'avais trop de Vi en approche.
