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comment se repéraient les pilotes de la WWII ?

Publié : jeu. nov. 22, 2007 10:06 am
par Electro
Bonjour,

J'ai lu pas mal de livres sur la bataille de france et la bataille d'angleterre dernièrement ("le grand cirque", bien sûr, mais aussi "marin de métier, pilote de fortune", "de fer et de sang" (je ne suis plus sûr du tout du titre :huh: ), "ils ouvrirent le bal" et, en ce moment, "jusqu'au bout sur nos messerchmitts" de Galand) et je me pose souvent la même question : ces pilotes ne faisaient guère de "local" comme on dit !!! ils allaient donc un peu partout, patrouillant une zone et pouvant très bien se laisser entraîner plusieurs dizaines de km plus loin au hasard d'un combat durant lequel ils ne devaient guère s'intéresser à la navigation...

Bref, une fois le combat terminé, lorsqu'ils regardaient autour d'eux, comment faisaient-ils pour se repérer ? Je sais qu'ils avaient du radioguidage, mais cela suppose d'être à portée de radio et d'avoir une radio en état de fonctionnement. J'ai lu également que certains descendaient en rase-motte pour lire le nom des gares o_O . Aujourd'hui, non seulement on suit des intinéraires prévus à l'avance, mais on a des VOR, des GPS, etc...

Publié : jeu. nov. 22, 2007 10:20 am
par Jallie
le Cap à l'estime ...le chrono et un bon cercle d'incertitude ;)

après --> l'espérience d'y être déjà allé.

tu connais l'adage --> il n'y a pas de Bons Pilotes ...seulement des Vieux !!! :Jumpy:

au niveau de l'orientation dans l'espace ...c'est un des critères +++ ... pour un pilote...
et
à cette époque ... ce qui ne comprenaient pas vite ...n'avait souvent pas deux fois la possibilité de recommencer .

Publié : jeu. nov. 22, 2007 12:25 pm
par Hurricane
Et ils ingurgitaient aussi une grande quantité de photos de reconnaissance, non seulement de leur zone cible mais aussi des villes et villages alentours...pour pouvoir se repérer.

PS : descendre en radada pour lire les panneaux des gares, c'est vraiment pas malin à l'époque... c'était gavé de Flak ces coins là !

Publié : jeu. nov. 22, 2007 12:49 pm
par Electro
d'après les récits, la lecture en direct de panneaux de gare, c'était quand même à ranger dans la catégorie "m*****, je n'ai pas la moindre idée de l'endroit où je me trouve et j'ai encore 20 minutes d'autonomie... que faire ? tiens, une gare !"

Publié : jeu. nov. 22, 2007 12:57 pm
par InaZuma
Lindbergh etait un champion de cette technique quand il etait a l'aeropostale Americaine

@+

Zuma

Publié : jeu. nov. 22, 2007 2:53 pm
par Bono1979
Dans l'aéropostale ok.
Mais pendant la guerre c'etait le meilleur moyen pour que l'avion ressorte sous forme de passoire à coup d'obus de 20 ou 37mm. Comme l'a dit Hurricane les gares etaient truffées de Flak.

Publié : jeu. nov. 22, 2007 3:09 pm
par Warlordimi
Oui bon, mais t'es pas forcément toujours perdu en lignes ennemies aussi!

Publié : jeu. nov. 22, 2007 4:10 pm
par InaZuma
Et puis ils avaient une carte de la zone sur eux aussi non ? Donc s'ils savaient de quel coté ils en entraient, ils savaient par ou en sortir, et de ce fait avait un cap retour.

(Enfin arretez moi si je dis une connerie)

@+

Zuma

Publié : jeu. nov. 22, 2007 4:15 pm
par Bono1979
Disons qu'en combat t'avais vite fais de dériver et rien ne resemble plus a un champ qu'un au champ mais aprés il reste quand même les villes, villages, routes, voies de chemins de fer, rivières, etc... pour se repérer. Maintenant si le plafond est bas ça doit être une autre paire de manche.

En tout cas ils devaient quand même savoir dans quel zone ils se trouvaient et du coup retrouver l'angleterre en suivant un cap

Publié : jeu. nov. 22, 2007 4:22 pm
par Electro
c'est vrai, mais on peine quand même à imaginer l'angoisse de malade de ces hommes : angoisse bien sûr lors des combats, mais aussi lors des vols en conditions dégradées, lorsqu'ils étaient perdus, etc...

Publié : jeu. nov. 22, 2007 4:27 pm
par Merlin (FZG_Immel)
je pense que si tu arrives a te retrouver en nav sur un simu comme Il2 (ingress, egress, cap généraux, ligne de front etc sans aucun aide que la carte et le visu) avec des cartes plutôt détaillées mais générique, tu dois pouvoir te "reperer" en vrai aussi... Après y a la composante angoisse à rajouter.. mais bon "eux" ils avaient aussi la composante "compétance" de leur côté-

Publié : jeu. nov. 22, 2007 4:28 pm
par Cool&quiet
ouaip , juste un decollage un peu dans le brouillard et la nuit aeronautique qui debarque dans 40 min ..vous voulez retrouvez votre terrain , et vous ne reconnaissez rien !! le brouillard s'est levé mechant ...ben rien que ca c'est bien stressant ...

moralité : ne pas hesiter à contacter la tour de l'aeroport le plus proche muni d'un radar et demander un cap retour . on met son ego au placard et finalement ca se finit bien .

alors j'imagine en combat ...:(

Publié : jeu. nov. 22, 2007 4:37 pm
par Warlordimi
Attends, je vous le fait version pacifique.

Décollage, 35° sur le pont.
Croisière, -4°c.
Dysentrie.
Repérage: 7904° vague tout droit puis à droite pendant 567 vagues, oki!
Attaque. Cool, ils donnent même l'artillerie lourde. Chuis servi.
Merde, j'aurais pas du prendre d'oeufs/bacon c'est pas compatible avec la dysentrie, surtout pendant la ressource, le mitrailleur est furieux.
Retour. Pas de radio, ca donnerait la position du PA. En plus il bouge.
Bon, 3 trous dans le moulin qui toussette. Fuite d'huile, mais ça tient.
Zone probable du PA. Quedalle à perte de vue. Patrouille circulaire, toujours pas de radio.
Ok, PA spotté, reste 15Min de fuel.
Approche, je vois plus le PA, le moulin recouvre tout.

Et on remet ça le lendemain.

Publié : jeu. nov. 22, 2007 4:50 pm
par bandini
Bono1979 a écrit :Disons qu'en combat t'avais vite fais de dériver et rien ne resemble plus a un champ qu'un au champ mais aprés il reste quand même les villes, villages, routes, voies de chemins de fer, rivières, etc... pour se repérer. Maintenant si le plafond est bas ça doit être une autre paire de manche.

En tout cas ils devaient quand même savoir dans quel zone ils se trouvaient et du coup retrouver l'angleterre en suivant un cap
Sur la manche, à force de voler dans le coin, ils devaient bien connaitre la cote, aussi bien coté continent que coté anglais. Ca suffit pour rentrer chez soi.
Après, j'éspère qu'ils avaient en plus de bonnes cartes, c'est pas le tout de rentrer à la maison, il faut aussi eviter les coins remplis de flaks sur le chemin du retour.:sweatdrop

Publié : jeu. nov. 22, 2007 4:59 pm
par Electro
Warlordimi a écrit :Attends, je vous le fait version pacifique.

Décollage, 35° sur le pont.
Croisière, -4°c.
Dysentrie.
Repérage: 7904° vague tout droit puis à droite pendant 567 vagues, oki!
Attaque. Cool, ils donnent même l'artillerie lourde. Chuis servi.
Merde, j'aurais pas du prendre d'oeufs/bacon c'est pas compatible avec la dysentrie, surtout pendant la ressource, le mitrailleur est furieux.
Retour. Pas de radio, ca donnerait la position du PA. En plus il bouge.
Bon, 3 trous dans le moulin qui toussette. Fuite d'huile, mais ça tient.
Zone probable du PA. Quedalle à perte de vue. Patrouille circulaire, toujours pas de radio.
Ok, PA spotté, reste 15Min de fuel.
Approche, je vois plus le PA, le moulin recouvre tout.

Et on remet ça le lendemain.
c'est vrai ! C'est hallucinant o_O o_O o_O

Publié : jeu. nov. 22, 2007 5:24 pm
par eutoposWildcat
C'est ce que j'allais dire :sweatdrop: en gros, en Europe, eh ben tu prends un cap qui va bien, et au bout d'un moment ben l'Angleterre, c'est grand, tu finis bien par tomber dessus! :tongue: Tu prends le premier terrain que tu vois si t'es à court, ou bien tu finis pas voir un truc que tu connais et tu te recales à l'aide de cet indice.
Et, d'ailleurs, on ne compte justement pas les histoires des pilotes qui pendant la WWII ont de fait atterri sur un autre terrain que celui de départ.

Par contre, dans le Pacifique, par exemple, avec parfois seulement quelques îles maigrelettes perdues au milieu de rien, ou un PA isolé... :sweatdrop Eh bien tu suis celui du groupe qui est connu pour être fort en nav', et tu espères qu'il va te ramener (EDIT: Ou alors tu es celui-là, justement :happy:). Sinon, tu y restes... Et là aussi les histoires de vols dans un temps pas terrible au-dessus de l'océan dont seulement quelques pilotes sont revenus, chanceux ou suiveurs du "pigeon voyageur instinctif", y en a eu de fait pas mal. :sweatdrop

Après, il faut aussi voir qu'à cette époque on ne décollait souvent pas dans des temps où aujourd'hui on décollerait quand même. Selon les critères actuels, on volait parfois pas beaucoup, en nombre de vols par semaine, par exemple pour les vols à longue distance partant d'Angleterre. Le problème, évidemment, c'est le temps qui change après le décollage...

Publié : jeu. nov. 22, 2007 5:24 pm
par SUDAVIATION
:Jumpy: Pilotes posés consciemment sur un aérodrome ennemi, croyant dur comme fer être du bon coté.

Publié : jeu. nov. 22, 2007 6:22 pm
par maverick6
Encore faut-il qu'on le laisse se poser tranquillement

Publié : jeu. nov. 22, 2007 6:51 pm
par TooCool_12f
tu vois un avion en finale, trains sortis, y a peu de gunners qui ouvriront le feu spontanément... mêm esi c'est d'en face (faut encore le reconnaitre)


plus simplement: les alliés, même à l'autre bout de l'europe, savaient quand même, globalement, ou ils se trovaient (on va dire à 200km près, pour etre surs, après un combat tournoyant qui vous emmène dieu sait ou).

de là, pour rentrer, c'est simple: ton cap retour se situera entre 270 et 300, selon la zone ou t'es en europe du nord ou allemagne... s'il a fallu aller plus au sud, genre, bretagne ou bordeaux, t'iras plus vers le nord, évidemment... ;) , donc, dans l'incertitude, tu prend le cap approximatif à l'opposé de celui que t'as pris pour venir et tu voles tout droit jusqu'à ce que tu trouves un truc qui t'indique ou t'es... tôt ou tard, tu tomberas sur la côte et, de là, tu sauras ou aller.

il ne faut pas oublier qu'il y avait pas de considérations du genre "couloir aérien", etc... le ciel leur appartenait, et s'ils dérivaient quelques km (ou dizaines de km) à côté de leur route, c'était pas un drame.

une fois passée la côté, qu'ils connaissaient sans souci, le cap retour était simple, s'ils étaient du côté de calais, boulogne etc.. l'angleterre est visible (sauf météo) droit devant eux.

s'ils sont au sud de la somme, suffit de pursuivre au 300, s'ils sont plutôt côté belge, on prend au 270 (ou 280 pour s'éloigner un peu de la FLAK) et zou

en fait, c'est assez simple à l'époque en europe (même sans instruments de nav, inopérants, ou pétés, tu te cales par rapport au soleil, genre, s'il est midi, tu le fous dans tes 9h, et tu traces.. tu trouveras forcément la côte à un moment donné)

dans le pacifique, fallait etre un peu lpus rigoureux dans le suivi des caps, pour trouver l'objectif, car, le retour, toujours pareil, il suffit de suivre à peu près le cap inverse de celui de début de mission.. la radionav aidant après

Publié : jeu. nov. 22, 2007 7:04 pm
par warbird2000
eutoposWildcat a écrit :C'est ce que j'allais dire :sweatdrop: en gros, en Europe, eh ben tu prends un cap qui va bien, et au bout d'un moment ben l'Angleterre, c'est grand, tu finais bien par tomber dessus! :tongue: Tu prends le premier terrain que tu vois si t'es à court, ou bien tu finis pas voir un truc que tu connais et tu te recales à l'aide de cet indice.
J'ai un témoignage de pilote de p-51 . C'était effectivement "simple" pour rejoindre l 'angleterre qui fait 600 miles de long

Si on est à berlin prendre un cap de 270 degrés.
Si on est à Munich prendre un cap de 310 degrés

Si on est quelque part entre les deux , prendre le cap de 290 degrés

Publié : jeu. nov. 22, 2007 8:05 pm
par Tubs
maverick6 a écrit :Encore faut-il qu'on le laisse se poser tranquillement
Même si cela reste dans l'ordre du possible, je ne me souviens pas d'un exemple d'avion abattu alors qu'il se posait par erreur sur un terrain ennemi. Et un avion se posant chez l'ennemi en pensant être chez lui, c'est arrivé plus d'une fois, et dans ce cas c'est du pain bénie pour le pays qui les "accueille". C'est ainsi que les anglais ont capturé leur premier Fw 190 en juin 1942.

Publié : jeu. nov. 22, 2007 8:14 pm
par Bawa
...ont capturé leur premier Fw 190
tu veux dire pris livraison de leur premier Fw 190 :tongue:

:exit:

Publié : jeu. nov. 22, 2007 8:41 pm
par Black Wolf
TooCool_12f a écrit : genre, s'il est midi, tu le fous dans tes 9h, et tu traces.. tu trouveras forcément la côte à un moment donné)
Euh dans se cas t'es en plein virage à droite sur la tranche c'est un peu risqué non :Jumpy: :exit:

Publié : jeu. nov. 22, 2007 9:02 pm
par maverick6
Tubs a écrit :Même si cela reste dans l'ordre du possible, je ne me souviens pas d'un exemple d'avion abattu alors qu'il se posait par erreur sur un terrain ennemi. Et un avion se posant chez l'ennemi en pensant être chez lui, c'est arrivé plus d'une fois, et dans ce cas c'est du pain bénie pour le pays qui les "accueille". C'est ainsi que les anglais ont capturé leur premier Fw 190 en juin 1942.
J'ai pas dit que c'était impossible ( j'en connais des exemples ). Mais avant d'être en final, tout sortit, faut s'approcher de la base sans être intercepté ni pris pour cible par la flak...
C'est qu'en même relativement exeptionel :hum:

Publié : jeu. nov. 22, 2007 9:31 pm
par Jekar
Bawa a écrit :tu veux dire pris livraison de leur premier Fw 190 :tongue:

:exit:
Comment il a fait le mec pour se planter a ce point? La france et l angleterre c est pas pareil :)