c'est trop bon...
faut que tout le monde en profite aussi !!!
--> à méditer...tous les matins en vous rasant !
Le "bénévole", du nom savant "activus bénévolus", est un mammifère que l'on rencontre surtout dans les associations où il peut s'unir a ses congénères. Les "bénévoles" se rassemblent à un signal mystérieux appelé convocation. On les rencontre aussi en petits groupes dans divers endroits, quelquefois tard le soir, l’œil hagard, les cheveux en bataille et le teint blafard, discutant ferme sur la meilleure façon d'animer une manifestation, une assemblée générale par exemple ? Et de faire des recettes supplémentaires pour boucler le budget de celle-ci, ou des propositions dans le cadre professionnel.
Le prédateur du bénévole est le "yaqua" (nom populaire ) dont les origines n'ont pu être à ce jour tout à fait déterminées. Le "yaqua" est aussi un mammifère bipède, mais il se caractérise surtout par un cerveau très petit, qui ne lui permet de ne reconnaître que deux mots "ya" et" qua" ce qui explique son nom.
Le "yaqua" bien abrité dans la cité anonyme, attend. Il attend le moment ou le "bénévole" fera une erreur, un oubli, pour bondir et lancer son venin qui atteindra son adversaire et provoquera chez ce dernier une maladie grave : le découragement. Les premiers symptômes de cette implacable maladie sont visibles rapidement: absences de plus en plus fréquentes aux réunions, intérêt croissant pour son jardin, sourire attendri devant une canne à pêche, et attrait de plus en plus vif qu'exercent sur le sujet atteint un bon fauteuil et la télévision.
Les" bénévoles" décimés par le découragement risquent de disparaître ; il n'est pas impossible que, dans quelques années, on ne les rencontre plus que dans les zoos où, comme tous ces malheureux animaux enfermés, ils n'arriveront plus à se reproduire.
Les "Yaqua", avec leur petit cerveau et leur grande langue, viendront leur lancer des cacahuètes pour tromper leur ennui. Ils se rappelleront alors avec nostalgie, le passé pas si lointain, où le "bénévole" abondait et où il abattait un énorme travail. On pouvait alors le traquer sans contrainte.
